jeudi 23 juillet 2009

La Brume...

Par David Tomassini

Un halo se détache dans la noirceur. Puis un deuxième, puis des milliers se confondent en un aura ‘’indistinctable’’, uni, indissipable. Comme la brume qui a prise la côte de la terre des hommes. Les Gespegiens comme les appelaient les amérindiens. Gespeg étant une incantation des grands esprits de la forêt, les chamans amérindiens l’utilisant pour désigner le pouvoir de l’ours gris, que je renommai grivois, protecteur de l’homme sage. Ici un terrible combat survient à tous les demi cycle lunaire et la brume, guidée par les âmes déchus de pécheurs volés par la mer, envahit la terre des hommes et nous transperce, volant aux familles d’autres innocentes vies; Celles-ci y périssant à chacune de ces nuits. Terrible et crainte par tous les hommes est la brume. Mais pour un vieux capitaine, conquérant, loup de mer sans scrupule et pirate des grandes mers, elle est claire. La brume m’est bonne. Le marin ne voyant pas la brume du même œil, car il n’en a qu’un. Et cet œil ne voit justement que brume ; quand elle a prise l’homme en pleine mer, elle ne le quitte jamais. Et une fois la brume en nous, le bien, le mal, la noirceur et la lumière se confondent en un halo, et deux, et trois; puis un aura où plus rien ne semble être ce qu’il est.

Tiré du journal de bord du capitaine David ''Le Rouge'' ARRRRRR!

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